lundi 22 janvier 2024

Invitation au vernissage de l'exposition UMAM de Cedric Tanguy à St Raphaël


« DÉCORS EN CORPS DES CORPS ENCORE » de Cedric TANGUY

Vernissage le Vendredi 9 février 2024 à 18 h 30

 

Salle d'exposition RAPHAËL,
Centre culturel Georges Ginesta
Place Gabriel Péri, St Raphaël

Exposition ouverte du 10 février au 4 mai 2024 - Entrée libre
Renseignements : 04 98 11 89 00

 



samedi 13 janvier 2024

Cédric Tanguy à St Raphaël, février - mai 2024

Décors en corps des corps encore

 

Exposition    : 10 février - 24 mai 2024

Vernissage    : Vendredi 9 février à 18h30

 

Dans la continuité de l’exposition ExodeS qui a eu lieu de juillet à octobre 2022, et qui a été une première édition marquante de 85 artistes dans 8 lieux de la Ville, la Ville de Saint-Raphaël accueillera une nouvelle exposition majeure.

Simone Dibo-Cohen sera la commissaire et scénographe de cette nouvelle exposition qui est prévue à l’été 2024, MythologieS, d'Achille à Batman.

En amont de cette exposition magistrale, l’artiste Cédric Tanguy (artiste pour EXODES) exposera ses œuvres du 10 février au 4 mai 2024 dans la Salle Raphaël du Centre Culturel.

L’artiste obtient ainsi une reconnaissance de la Ville pour son investissement lors de l’exposition ExodeS

 
Salle Raphaël du Centre Culturel
Entrée libre
 
Article à paraître dans le journal "LA STRADA" : 

« Décors en corps – des corps encore », l’exposition de Cédric Tanguy

Du 10 février au 4 mai 2024, Saint-Raphaël accueille les œuvres du plasticien, performeur et réalisateur Cédric Tanguy. Après sa participation remarquée à l’exposition d'art contemporain « ExodeS » à l’été 2022, l’artiste renouvelle son expérience raphaëloise pour un solo show. 

Fresques photographiques monumentales, installations, photos, sculptures : une quarantaine d’œuvres seront à découvrir au Centre culturel. Rencontre avec un artiste prolixe et passionnant !

Cédric Tanguy, qu’avez-vous envie de raconter, de partager dans cette exposition ?

C’est suite à ma participation à l’exposition collective « Exodes », proposée à la ville de Saint-Raphaël par Simone Dibo-Cohen, présidente de l’UMAM (Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne), que je renouvelle cette expérience raphaëloise, pour un solo show à nouveau commissionné par Simone Dibo-Cohen. Je suis accaparé depuis des années par des commandes publiques pour des municipalités, ayant pour but de faire participer l’habitant à des projets pédagogiques socioculturels qui mettent en valeur le patrimoine et ses occupants. 

Je cherche à présent à redévelopper ma démarche artistique personnelle, à retrouver des thématiques qui me tiennent plus à cœur. Le titre de cette exposition, « Décors en corps, des corps encore ! » est assez évocateur. On y retrouve les thèmes de la représentation humaine, du portrait et du paysage, hybridant le selfie, le soi et sa posture avec son environnement. Les œuvres présentées se déclineront sur plusieurs axes autour de la représentation du corps, (portrait ou silhouette humaine) et du décor : Corps en chantier, en construction, en croissance (adolescence). Corps en ruine, en destruction, en décrépitude, (vieillesse). Corps en reconstruction, en transformation, en mutation… 

Cette exposition pose un regard poétique et allégorique sur nos jeunes et sur nos aînés, la mémoire, les effets du dérèglement climatique, et la fin d'un monde.

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour sa création ?

Léonard de Vinci, Hubert Robert, Arnold Böcklin, et une autre référence incontournable, une fois de plus très présente dans ce projet, l'inévitable Caspar David Friedrich auquel je rends hommage tous les ans dans au moins l'une de mes créations.

Que pourra-t-on découvrir dans cette exposition ?

Trois grandes installations mélangeant photos, volumes, caissons lumineux, dont une installation avec les portraits de 12 séniors, majoritairement de la résidence Domitys ; 3 grandes fresques photographiques monumentales représentant une cinquantaine de jeunes du Lycée Saint-Exupéry pour la plupart ; une statue d'environ 3m30 de haut présentant un costume sculptural, ainsi qu’une série de photos de grandes dimensions et d’autres de plus petits formats.

Ces œuvres ont-elles toutes été créées spécialement pour cette exposition ?

En grande majorité oui, mis à part 4 ou 5 œuvres qui serviront d'introduction. Étant donné que mon mode de fonctionnement s'appuie souvent sur un processus de création similaire à l'effet d'un jeu de dominos, à savoir qu'une œuvre répond à l'autre et que s'instaure ainsi une certaine chronologie, les premières pièces visibles dans la scénographie permettront de mieux comprendre le reste de l'exposition.

Pourquoi avoir intégré des Raphaëlois dans votre processus de création ?

 

Un sens de lecture sera imposé dans la scénographie de l'expo. Dès le début du parcours on comprendra qu'après avoir commencé à œuvrer sur le thème de l'autoportrait, puis sur celui de la muse, j'ai décidé, à un moment donné, de ne plus représenter l'être humain, tout en restant attaché à sa présence non figurée, en l'effaçant progressivement, pour laisser place au décor dans lequel j'ai fini par m'enfermer, tel un ermite dans sa grotte en plein désert. Même si je peux vivre plusieurs mois sans voir personne, notamment pour préparer mes expositions, même si je passe la plupart de mon temps isolé, mes œuvres, quant à elles, montrent à nouveau tout le contraire de l'ermite que je suis. Depuis quelques années, elles se remettent à représenter plusieurs centaines de participants. L'exposition de Saint-Raphaël sera incontestablement à l'image de cette sortie du désert, foisonnant de jeunesse locale. J’ai l'espoir qu'elle prenne plaisir à venir voir et revoir cette exposition d'art contemporain et, qu'à l'avenir, elle manifeste plus de curiosité pour ce qui est d'en découvrir d'autres. C'est en œuvrant de cette manière avec les habitants des environs que mes expositions ont battu à plusieurs reprises des records de visites dans les lieux qui les accueillaient. J'ai tellement sacrifié ma vie à l'art que je préfère être seul, plutôt que mes œuvres le soient. La solitude me dérange moins que l'indifférence envers mon art
 

Qu’avez-vous envie de susciter chez les visiteurs qui viendront découvrir votre exposition ?

À chaque vernissage, j'aime voir mes efforts récompensés en ressentant la satisfaction des participants au projet. Les voir euphoriques se découvrant dans une œuvre, c'est toujours gratifiant, surtout quand ils reviennent avec leurs amis ou leur famille et que par effet boule de neige, ils veulent à leur tour participer à un futur projet. J'aime susciter cet effet boule de neige, quand le jeu de domino ne s'arrête pas là. J'ai vécu 9 ans sur la Côte d'Azur, jusqu'en 2012. À chaque fois que j'ai quitté une région, j’ai été rappelé 10 ans après pour y organiser un grand come-back. Il est temps que cette expo ouvre la porte vers un retour dans le sud, qu'elle puisse servir de tremplin pour lancer une nouvelle série de solo shows sur la Côte d'Azur. Comme je n'aurai pas le temps de concrétiser toutes les idées que j'avais en tête pour cette exposition, ni de représenter tous ceux qui ont été photographiés dans la rue, "Un décor en corps, Acte II" va devoir s'imposer. Mais où ? Je l'ignore encore.

 

   
Patri-matri-moine de Saint-Raphaël 
 


Sainte Simone
 
Manus meas lavo

 
En corps massifs

vendredi 29 septembre 2023

Exposition Ron Mueck à la Fondation Cartier d’art contemporain



Exposition: du 8


Dix ans après sa dernière exposition à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Ron Mueck revient pour nous faire découvrir de nouvelles oeuvres, mêlées à de plus anciennes, toutes aussi magistrales les unes que les autres (dans tous les sens du terme). Il faut dire que ses oeuvres sont particulièrement fascinantes voire dérangeantes pour certaines… 

En effet, ses oeuvres, pour la plupart, à l’exception de quelques unes, ont des dimensions déconcertantes, comme cela fut le cas, en 2001, pour sa sculpture, Boy (1999), présentée à la 49e Biennale de Venise et qui représentait un adolescent accroupi de cinq mètres de haut. 

Mais revenons, à son exposition actuelle à la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Une des pièces majeures est sans aucun doute, Mass (crée en 2017). Il s’agit d’une installation monumentale d’une centaine de crânes qui s’amoncellent de manière semble-t-il désordonnée, de part et d’autre de la salle principale de la fondation. Le visiteur déambule entre les crânes, regardant les quelques différences (car oui il y a des différences), preuve, pour lui, qu’il s’agit d’un amas d’individus….Une impression de catacombes sans être dans les sous-terrains où d’habitude elles se trouvent.

"Mass" Ron Mueck, (2017)


Parmi les autres oeuvres marquantes présentées, il y a celles, comme A Girl (2006) et Baby (2000) sur l’anatomie du corps humain, criantes de vérité. Au point que l’on se pose la question, s’il ne s’agit pas de « sculptures animées » et qu’une fois le dos tourné, le nouveau-né comme le jeune
garçon vont retourner à leurs préoccupations…
 

"A girl" Ron Mueck (2006)

"Baby" Ron Mueck (2000)

 

Pour ma part, en dehors de Mass, deux oeuvres m’ont interpelée.. Il s’agit de Untitled (Three dogs) (2023) et Man in a Boat (2002). Ces oeuvres laissent libre cours à l’imagination du visiteur, laissant une multitude d’interprétations possibles selon la perception qu’il en aura… En effet, percevoir c’est donner
une signification aux choses, aux objets, aux situations. Or cette perception, en dehors du traitement sensoriel brut des informations visuelles, se fait aussi selon nos attentes, notre culture et même notre état d’esprit du moment…
La sculpture Untitled (Three dogs) (2023) représentant trois chiens de taille monumentale. Ils peuvent, selon notre interprétation, notre passé, nos peurs, tout aussi bien, paraître menaçants et faire référence à « nos peurs enfantines ». Mais aussi ils peuvent paraître protecteurs comme des gardiens, voire de gargouilles qui nous protégeraient contre le mal. Les « jeunes » (et moins jeunes) fans d’Harry Potter peuvent y voir les monstres contre lesquels le jeune sorcier doit se battre afin de faire « triompher » le
bien contre les "forces du mal » de celui dont on ne prononce pas le nom Voldemort.


"Three dogs" Ron Mueck (2023)

 

La sculpture Man in a Boat (2002) est entourée de mystère, d’autant qu’elle est présentée seule dans une pièce relativement sombre. Elle est même, j’ose le dire, angoissante. Où va cet homme sur sa barque avec ce regard dans le vide tourné vers l’horizon? Vers un avenir meilleur ? Un avenir sombre ? Vers l’incertitude ? Après tout, sait-on ce que nous réserve demain? Ou est-il en train de faire son voyage vers l’au-delà afin de rejoindre le royaume des morts, faisant ainsi référence, de manière imagée, à la mythologie égyptienne et à sa « barque sacrée ». D’après les « récits », le voyage en barque était nécessaire pour passer d’un monde à l’autre. 

"Man in a boat" Ron Mueck (2002)

 

Enfin, une fois n’est pas coutume, cela mérite donc d’être signalé, Ron Mueck a accepté de présenter une oeuvre encore inachevée. Il s’agit de This Little Piggy (2023).


L’exposition Ron Mueck ne laisse pas indifférent. Elle fait référence aux différentes facettes de notre personnalité, ou plutôt de notre moi intime, voire de notre « ça » pour reprendre la terminologie de Freud. Mais ceci est peut être, seulement, dû à la signification que j’ai voulu lui donner… Il se peut que la vérité soit ailleurs…. Mais dans le monde de l’art contemporain, il est encore possible de laisser libre cours à ses interprétations, car, comme pour la vérité, il n’y a pas une seule explication possible mais il y en a plusieurs….


Celia Mores,
Membre de l’UMAM

Fondation Cartier pour l’art contemporain
261, Boulevard Raspail
75014 Paris, France

samedi 13 août 2022

ExodeS: Article écrit par Alain Amiel pour Art Cote d’Azur – à partager !

 

Image : Gouri Mounir - "Naufrage (Shipwreck)"

Le mot exode (ex : en dehors, hodos : route) pourrait être traduit comme « en dehors de la route », ce qui est paradoxal car l’exode, c’est ce qui met sur les routes. En fait, ce mot a pris plutôt le sens de « hors de soi », hors de son pays. Au delà de l’arrachement à sa terre natale et des souffrances de la route, l’exode implique la perte de repères, de modes de vie, de senteurs, de couleurs, de goûts.

Après le nomadisme des chasseurs-cueilleurs, c’est à l’époque des premières cités néolithiques hiérarchisées et regroupant un grand nombre de personnes que sont probablement nés la xénophobie et le rejet de populations.

Le livre de L’Exode est le deuxième livre de la Bible, il raconte la fuite dans le désert de tribus juives persécutées et esclavagisées ayant choisi un dieu différent que celui imposé en Égypte. C’est le récit de leur errance sous la conduite de Moïse, porteur du message de Dieu, qu
i doit les mener dans un pays « débordant de lait et de miel ».
Du livre de L’Exode se détachent trois grands thèmes : l’oppression incitant au départ, la route et ses dangers et l’arrivée dans de nouvelles terres, souvent hostiles, où il faudra s’adapter ou qu’il faudra conquérir.

 

Albaiges Carme - "Etrange voyageur 1-2-3

 

Pour son exposition d’été, la ville de Saint Raphaël a choisi d’illustrer ce thème à travers les œuvres de 85 artistes de tous âges, de toutes origines, dans huit lieux choisis à travers la ville.

Simone Dibo-Cohen, la commissaire, a dû rassembler un très grand nombre de peintures, sculptures, photographies, installations, etc., en provenance d’artistes, de collectionneurs et de galeries.

Parmi les exposants, il y a naturellement de nombreux créateurs issus d’exodes suite à des guerres, celle de 1940, de la Shoah, mais aussi d’exodes récents, essentiellement d’Afrique vers les pays du Nord.
 

Si l’exode puise ses origines à l’aube des temps humains, il est toujours dans l’actualité et risque de l’être de plus en plus avec la montée des eaux due au réchauffement climatique

Si l’image dominante de l’exode est actuellement celle de la traversée de la Méditerranée (très présente dans l’actualité), la plupart des déplacements de population ont eu lieu plutôt à pied, lors de marches interminables, alourdies de bagages, de charrettes, objets qui symbolisent le déplacement...

Suite de l'article sur le site internet d'Art Côte d'Azur magazine...

dimanche 7 août 2022

ExodeS: Reportage France-3 Régions


 

La ville de Saint-Raphaël dans le Var propose un parcours d'art contemporain dans 8 lieux différents sur le thème difficile des exodes. Jusqu'au 30 septembre, 85 artistes de 15 nationalités différentes donnent leur vision de ces parcours humains souvent tragiques.

Un bateau surchargé comme un radeau de survie ! Des migrants qui déambulent sans visage avec une seule valise emportant avec eux leur monde d’avant… c’est l’une des nombreuses œuvres exposées à la Villa des Myrtes.

Le parcours d’art contemporain, visible dans huit lieux à Saint-Raphaël, rassemble une belle diversité de la création artistique.

A l’origine, l’exposition devait évoquer l’anniversaire de la guerre d’Algérie et les Harkis. Mais très vite, l’équipe municipale a décidé de généraliser ce thème à l’ensemble des migrations. C’est pourquoi ce parcours se nomme ExodeS avec un S majuscule.

Mais comment réussir à figurer ces traversées tragiques de la Méditerranée ou des océans du bout du monde ? La mairie de Saint-Raphaël a mandaté Simone Dibo-Cohen pour réunir le maximum de talents. 85 artistes ont répondu à ce thème imposé qui entre en résonance avec l’actualité comme avec le passé.

 Suite de l'article sur France 3 Régions...

mercredi 29 juin 2022

ExodeS : un grand parcours d’art contemporain à découvrir cet été à Saint Raphaël dès le 1er juillet 2022

 

A la veille de l’installation de ce parcours dans la ville, Simone Dibo-Cohen, commissaire de l’exposition ExodeS, nous parle avec passion et émotion des étapes de ce projet ambitieux en passe de devenir l’un des événements les plus prestigieux d’Europe de l’été 2022.

 
Simone Dibo-Cohen

B.C. Pour Performarts : Programmé depuis plus d’une année à Saint-Raphaël, ExodeS, semble être un projet visionnaire dans le contexte de l’actualité en l’Ukraine, est-il politique ?

Visionnaire non, malheureusement on ne peut pas parler d’exode sans parler de politique. L’exposition présente 85 artistes engagés de 15 nationalités différentes. Leurs œuvres sont sincères et réactives. Soit l’œuvre est dans le thème de prédilection de l’artiste, soit ce sujet a inspiré à l’artiste une réflexion d’ordre politique, religieux ou climatique, qu’il eut à cœur personnellement de développer et a aiguisé son envie de créer.

Vous êtes commissaire de cette exposition et présidente de l’UMAM, une association créée au siècle dernier. Les objectifs de cette ancienne structure ont- ils changé depuis tout le temps ?

Non pas vraiment, les statuts de l’Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne de 1946 établis selon le souhait de Bonnard et Matisse s’adressaient, il y a plus de 75 ans, aux artistes de moins 40 ans. Ils ont été modifiés, adaptés à notre époque. Ouverts à d’autres disciplines.

Vous voici à double titre à la direction de l’exposition de cet été comment cela s’est-il passé ?

Pour moi, ExodeS est une suite logique à l’exposition de 2019, « Liberté, liberté chérie » à l’ancien bagne, l’Espace Lympia de Nice. Lorsque le maire de Saint- Raphael m’a informée de son désir de célébrer l’indépendance de l’Algérie, il y a 60 ans, pour nous le thème a été retenu d’emblée.

 
 
PETIT Marc La quarantaine Sculpture Courtesy Galerie Nicolet 

 
En quoi cette exposition se distingue-t-elle des précédentes ?

Cette fois-ci, il s’agit d’une exposition exceptionnelle, d’envergure internationale, dépassant le territoire méditerranéen. Il m’a même été difficile de refuser bon nombre d’artistes tellement le sujet les avait motivés et leur travail était pertinent. Cela reste un regret mais à moment donné, il faut savoir clôturer les inscriptions. 

 

Diriez- vous qu’il s’agit d’une exposition-performance, témoignage, mise en garde ?

Plutôt témoignage, non, pas une mise en garde sauf pour le climat car beaucoup d’artistes se sont penchés sur le réchauffement climatique avec ses conséquences. C’est un constat. ExodeS est une manifestation culturelle, émotionnelle et percutante au service de l’histoire de toutes les sociétés depuis la naissance de l’humanité dans son berceau africain. Conscient de l’importance de cette exposition, le maire m’a accordé tous les espaces que je souhaitais avec en plus des containers pour donner une identité contemporaine. Des lieux non attribués à des expositions ont été remaniés, repeints, cloisonnés, sécurisés pour le public et les œuvres. 

 
Comment faites-vous le choix des œuvres et leurs installations ?

Au départ je vais chercher des artistes qui sont dans le thème, en fonction de leur travail d’ensemble, ou même d’une œuvre en particulier. Ensuite j’élargis mon champ aux artistes dont j’aime le travail en règle générale, je leur demande de créer s’ils sont motivés par le thème. Quoiqu’il en soit les œuvres doivent être créées en fonction des lieux. Après avoir choisi tous les artistes et leur travail, reste celui de la mise en scène. Je travaille sur plan en faisant des visites sans cesse dans les lieux que je vais occuper. Le plus dur reste à faire quand les œuvres sont là, c’est la scénographie.

La difficulté pour cette exposition c’est le nombre de lieux. Tous sont différents, certains éloignés des autres auxquels il faut donner un esprit, une âme. L’intérêt est que le public puisse apprécier la diversité et la pertinence des œuvres et que toutes soient mises en valeur, et de façon équitable et eurythmique.

RANCINAN Gérard Le radeau des illusions Photographie

 

Par qui avez-vous commencé ?

Déjà par les artistes algériens pour être en accord avec le souhait de la municipalité, puis par les œuvres qui m’avaient interpellée, « Le radeau des illusions » de Gérard Rancinan, l’installation « Road to exile » de Barthelemy Toguo, qui vient d’être exposée au quai Branly et… petit à petit … 

 

L’exposition est-elle prévue pour être déplacée vers d’autres lieux ?
 
Cela me semble difficile, oui adaptée, c’est possible.  
 
Le thème est sombre, y-a-t-il place ou lueur d’espoir ?

L’espoir, dites-vous ? Regardez ce qui se passe en Ukraine, ce que l’on n’aurait jamais imaginé qui puisse se reproduire. L’espoir, dites- vous ? Le climat… j’ai des doutes…. Et puis… qui n’a pas vécu un exode quelquefois heureux …peut être ? 

 

TOGUO Barthélémy Road to exile Installation © Xavier CLAYES Courtesy Bandjoun Station et Galerie Lelong & Co.
 
Comment conseillez- vous d’appréhender la visite ?

De prendre du temps pour parcourir cette exposition qui conjugue œuvres en plein air et espaces aménagés, chaque lieu à une ambiance différente. Et flâner au bord de mer et sur l’esplanade Bonaparte pour y découvrir les sculptures monumentales. Et y amener les enfants pour qu’ils apprennent. Prendre soin de remarquer la beauté et la qualité des œuvres et le message que porte chacune d’elles.

Cette exposition, le maire, Frédéric Masquelier, l’adresse au public de Saint- Raphaël et d’ailleurs. Il a de grands projets culturels de haut niveau pour sa ville, avec déjà une programmation de conférences de grande qualité. Saint- Raphaël est en passe de devenir le pôle culturel incontournable de la région paca. Afin de laisser la marque de cette exposition, l’inscrire dans le souvenir de la ville et dans le circuit artistique, deux vidéos sont prévues, l’une making off et l’autre de l’exposition installée.

 Voudriez- vous ajouter autre chose ?

J’aimerais partager cette exposition avec toutes les équipes de la municipalité. J’ai rencontré des personnes bienveillantes et impliquées, avides de connaître et de comprendre les œuvres, sans elles, le projet n’aurait pu aboutir. Elles se reconnaitront. Je voulais les en remercier ici.


Propos recueillis par Brigitte Chéry pour Performarts le 25 mai 2022

 

Liste des artistes participants :
 
About Juli, Al Kadiri Abed, Albaiges Carme, Albraehe, Anas, Amitai-Tabib Tali, Arbilo Ryan, Bard François, Barreto Nu, Bennacer Nasreddine , Bentounsi Adel, Bessas-Joyeux Laurence, Bombardieri Stefano, Borel Jérôme, Bosi Paolo, Bothuon Anne, Brunet Guy, Carbonne Benjamin, Carbonne Stéphane, Carrier Thierry, Casebere James, Chalon Fabien, Charbonnel Christophe, Cognee Philippe, Corda Mauro, Dalleas Bouzar Dalila, De Battista Corinne, Deroubaix Damien, Descotils Vincent, Dilitz Mario, Dobrowner Mitch, Donnay Adelin, Donneve Marie, El Hammami Badr, Elias Edouard, Foltete Gérard, Fondacaro Jean-Marie, Franta, Gacsi Barna, Gaillet Marc, Garouste Gérard, Ghossoud Elsas,Gouri Mounir, Gruss Sabrina, Haton-Gauthier Gérard , Hayat Yves, Hebreard Raould, Jonk, Katanani Abdul Rahman, Kaziras Kyriakos, Kebbi Yann, Kegrea Baron, Kianoush , Krajewicz Helena et Rowlands Rob, Langlois Romain, Larroque-Daran Marie, Lay Nge, Liot Eric, Malfi César, Markantonakis Yannis, Mccurry Steve, Menuet Sophie, Miguel Martin, Mirial Antony, Mivekannin Romeo, Nalbandian Frederique, Nasa, Nicklen Paul, Olmeta Matthias, Ophuis Ronald, Pastor Philippe, Perez Marc, Petit marc, Pras Bernard, Rancinan Gérard, Reddy Krishna, Ronsiaux Francois, Rubinstein Nicolas, Soren Victor, Spohn Quentin et Mathieu, Tanguy Cédric, Taride Gérard, Toguo Barthelemy, Tuloup Linda, Vergier Paul, Violante Fabrice, Vuong Bao, Watin Gregory

 

Conseils pratiques : réservations et renseignements :

Tél : 04 98 11 89 00 et 04 94 19 25 75 et https:/ville-saintraphael.fr/exodes

Billet d’entrée: 10 euros, valable une semaine, tarif jeunes 5 euros, gratuits pour les plus jeunes, voir cartes d’invalidité et autres, et les horaires des 8 lieux d’exposition, fermeture hebdomadaire le lundi, nocturne le jeudi soir, visite commentée sur rendez-vous.

 

NDLR: Article reproduit de l'original publié dans Performarts le 13/06/22 par Brigitte Chéry

jeudi 19 mai 2022

EXODES: Note d’intention de Simone Dibo-Cohen, commissaire de l’exposition

(Extrait de la communiqué de presse de la ville de Saint-Raphaël)

Cette édition, influencée par les différentes crises qui rendent le monde contemporain vulnérable, est faite pour exalter les sensibilités du public, en particulier du jeune public, qui doit savoir...

 

“ExodeS”, un projet artistique ambitieux auquel participent plus de 80 plasticiens de la scène artistique internationale, émergents ou confirmés, qui font le sel de notre époque et sélectionnés avec exigence pour leur talent, et la puissance des oeuvres présentées. Du bassin méditerranéen, Français, Italiens, Espagnols, Grecs, Algériens, Marocains, Palestiniens, Syriens, Libanais, Arméniens... mais aussi d’ailleurs, Africains, Américains, Birmans, Vietnamiens, Philippins, tous ensemble ils sont venus pour représenter le monde autour d'un thème universel. Tous avec le ressenti de ce besoin cathartique de se raconter, de dialoguer avec nous et de nous interroger sur notre propre histoire.


“ExodeS”, une manifestation culturelle percutante au service de l'histoire de toutes les sociétés, depuis la naissance de l'humanité dans son berceau africain. Un sujet, dans le contexte actuel, émotionnel, brûlant et bouleversant. Un exode individuel pour un ailleurs souvent idéalisé, des exodes collectifs, en masse, des évacuations, des abandons, des exils, des peuplements et des désertifications, par contrainte, trop souvent clandestinement et périlleusement, pour manger et boire, pour échapper aux guerres, aux cataclysmes climatiques. Pour espérer retrouver une liberté, une justice, un droit à la vie.

 “ExodeS” est une manifestation culturelle particulière de par sa conception, envahissant, le temps d'un été, une ville riche d'histoire et de migrations depuis l’Antiquité. L’exposition s’installant dans des structures provisoires, prend possession des lieux et monuments emblématiques, des places et des jardins, des lieux inhabituels, des bords de mer où il fait bon flâner, se reposer, regarder.


“ExodeS”, l'occasion exceptionnelle de découvrir et d'apprécier l'extraordinaire diversité de la création plastique contemporaine, sculptures, peintures, photographies, installations, performances, projections... chacun des artistes nous offrant son vécu émouvant, son émotion, nous ramenant à une réflexion sur notre propre histoire et sur celle de nos congénères, proches et plus lointains, sur leur longue errance humaine.


“ExodeS”, l'objectif de mettre en lumière l'importance de l'Art dans l'équilibre de chacun, et la place qu'il occupe dans la cité, en empruntant le parcours qui nous est suggéré, à l'occasion d'une déambulation libre et remplie de couleurs, avec l'espoir d'en revenir plus riche et plus heureux.


“ExodeS” n'est pas une expression purement esthétique mais se veut une parole libre par la création des artistes exposants qui ne pratiquent pas le consensus du politiquement correct, ni le dire sans aspérités.
“ExodeS” secoue, chahute le joli aseptisé et bouscule tous les extrémismes religieux, politiques, idéologiques qui menacent, tout particulièrement, aujourd’hui, les espoirs de l'humanité.


Le parcours de l'art à Saint Raphaël, l'un des plus grands de l'art contemporain en Europe, affirme sa volonté de s'adresser à tous les publics, proches ou éloignés, néophytes ou amateurs plus avertis. Il offre particulièrement aux artistes ayant déjà acquis une reconnaissance, mais qu’un large public n’a pas encore immédiatement identifiés, une visibilité importante. Il apportera donc un autre regard sur la ville et les cultures qui la font vibrer. Saint-Raphaël marquera l'esprit de tous ceux qui veulent cheminer dans les pas de l'étranger, de l'autre, de leurs ancêtres et par là même d'eux-mêmes. Au-delà du voyage artistique c’est une (dé)marche éclairante et inspirée.

 


 

 

EXODES : Communiqué de Presse de la ville de Saint-Raphaël

1ère exposition d'art contemporain à Saint-Raphaël du 1er juillet au 30 septembre 2022


Saint-Raphaël s’apprête à accueillir un événement culturel majeur du 1er juillet au 30 septembre. L'un des plus grands parcours d'art contemporain d’Europe investira des lieux emblématiques de la Ville, autour du thème de l’exode, sous toutes ses formes. « ExodeS » va réunir 85 artistes du bassin méditerranéen et de la scène artistique internationale, émergents ou confirmés qui font le sel de notre époque.

La ville de Saint-Raphaël, nichée dans le massif de l'Estérel, au bord de la Méditerranée, a confié à Simone Dibo-Cohen, présidente de l'UMAM, Union Méditerranéenne pour l'Art Moderne, association créée en 1946 par Henri Matisse et Pierre Bonnard, le commissariat de sa première grande exposition d'art contemporain pour la saison estivale 2022.


L’exposition poursuit la dynamique culturelle qui a été lancée avec les grands rendez-vous du savoir et de l’intelligence. « Nous avons de grandes conférences, dont la programmation est exceptionnelle et ne souffre la comparaison avec aucune autre sur la Côte d’Azur » explique le Maire, Frédéric Masquelier, « Nous voulions enrichir cette palette avec de grandes expositions d’art contemporain, en accueillant des artistes de renommée internationale qui seront exposés dans toute la ville, cet été ».

 Des artistes exceptionnels et prestigieux

ABOUT Juli, AL KADIRI Abed, ALBAIGES Carme, ALBRAEHE Anas, AMITAI-TABIB Tali, ARBILO Ryan, BARD François, BARRETO Nú, BENNACER Nasreddine, BENTOUNSI Adel, BESSAS-JOYEUX Laurence, BOMBARDIERI Stefano, BOREL Jérôme, BOSI Paolo, BOTHUON Anne, BRUNET Guy, CARBONNE Benjamin, CARBONNE Stéphane, CARRIER Thierry, CASEBERE James, CHALON Fabien, CHARBONNEL Christophe, COGNEE Philippe, CORDA Mauro, DALLEAS BOUZAR Dalila, DE BATTISTA Corinne, DEROUBAIX Damien, DESCOTILS Vincent, DILITZ Mario, DOBROWNER Mitch, DONNAY Adelin, DONNEVE Marie, El HAMMAMI Badr, ELIAS Edouard, FOLTETE Gérald, FONDACARO Jean-Marie, FRANTA, GACSI Barna, GAILLET Marc, GAROUSTE Gérard, GHOSSOUB Elsa, GOURI Mounir, GRUSS Sabrina, HATON-GAUTHIER Gérard, HAYAT Yves, HEBREARD Raoul, JONK, KATANANI Abdul Rahman, KAZIRAS Kyriakos, KEBBI Yann, KEGREA Baron, KIANOUSH, KRAJEWICZ Helena et ROWLANDS Rob, LANGLOIS Romain, LARROQUE-DARAN Marie, LAY Nge, LIOT Eric, MALFI César, MARKANTONAKIS Yannis, MCCURRY Steve, MENUET Sophie, MIGUEL Martin, MIRIAL Anthony, MIVEKANNIN Romeo, NALBANDIAN Frédérique, NASA, NICKLEN Paul, OLMETA Matthias, OPHUIS Ronald, PASTOR Philippe, PEREZ Marc, PETIT Marc, PRAS Bernard, RANCINAN Gérard, REDDY Krishna, RONSIAUX François, RUBINSTEIN Nicolas, SOREN Victor, SPOHN Quentin et Matthieu, TANGUY Cédric, TARIDE Gérard, TOGUO Barthelemy, TULOUP Linda, VERGIER Paul, VIOLANTE Fabrice, VUONG Bao, WATIN Grégory

Avec le soutien de prestigieuses galeries et de collectionneurs

Un parcours qui investit 8 lieux emblématiques de la ville

  1. Esplanade Delayen (grande roue)
  2. La Réserve
  3. La Villa des Myrtes, ses jardins et la salle de danse conçue par l’architecte Rudy Ricciotti
  4. Les Asphodèles, Valescure
  5. Musée archéologique et son église
  6. Centre Culturel et la salle d’exposition Raphaël
  7. Quai Albert 1er (vieux port)
  8. Jardin Bonaparte

Durée de la visite : parcours estimé à 4h00. Billet d’entrée 10€, valable pendant 1 semaine.

Informations et billetterie


TARIFS / Billet d’entrée 10€. Valable pendant 1 semaine. Tarif réduit 5€ : jeunes 18-25 ans, carte d’invalidité, carte vermeil ou adhérent au pass Silver. Gratuit pour les moins de 18 ans, les détenteurs de cartes ICOM, les étudiants en art, les détenteurs de la carte Jeunes à Saint-Raphaël.
Tous les billets d’entrée sont nominatifs et valables 7 jours entiers à compter de la date d’achat. Ils vous donnent la possibilité de sortir des lieux d’exposition et d’y revenir pour poursuivre votre visite. Durée du parcours 4h00
 

HORAIRES d’ouverture des 8 lieux d’exposition / du mardi au dimanche de 10h30 à 13h00 et de 16h00 à 20h00, nocturne les jeudis jusqu’à 22h00
VISITE GUIDÉE sur réservation (supplément au prix du billet) le jeudi départ à 17h00 – rendez-vous Esplanade Delayen.
 

RÉSERVATIONS ET RENSEIGNEMENTS / 3 points d’accueil physiques ou réservation en ligne Esplanade Delayen (grande roue) Centre Culturel : place Gabriel Péri - 04 98 11 89 00 Musée Archéologique : rue de la Vieille Eglise, centre ancien - 04 94 19 25 75 

En ligne boutique.ville-saintraphael.fr
 

CATALOGUE D’EXPOSITION / 196 pages format 30 x 30,5cm – couverture cartonnée. Prix de vente 35€ si acheté seul. 30€ si achat groupé avec un billet d’entrée. En vente au Centre Culturel, musée Archéologique et au point d’accueil à l’esplanade Delayen.


A propos de la ville de Saint-Raphaël

Saint-Raphaël est une commune de plus de 35 000 habitants, située dans le département du Var, au coeur d’un territoire de 90 kilomètres carrés entre le massif de l’Estérel et la mer Méditerranée.

Avec 5 millions de nuitées par an, Saint-Raphaël est une station classée tourisme renommée pour ses 34 kilomètres de littoral, ses sentiers de randonnées dans l’Estérel, la célèbre corniche d’Or et ses 5 ports. Les ports de Santa Lucia et du Vieux Port sont labélisés « Pavillon Bleu », écolabel international récompensant les efforts dans les domaines touristiques, environnementaux et de développement durable. Le Vieux Port détient également la certification Afnor « Ports Propres », certification européenne attribuée aux ports engagés dans la lutte en faveur de la préservation des milieux aquatiques et du développement durable des activités littorales et marines. Pour réduire l’impact sur l’environnement, la Ville s’est également engagée dans une démarche numérique durable pour laquelle elle s’est vue attribuée quatre arobases par l’association nationale « Ville Internet ».

Avec plus de 300 animations par an, Saint-Raphaël mène une politique culturelle très variée et accessible à tous les publics : les Rencontres de l’Avenir, les conférences de 18h59, la Fête du livre, les concerts Live de l’été, le Saint-Raph Jazz festival, le Festival du rire, le Festival de la craie, le musée Louis de Funès…

Frédéric Masquelier est Maire de Saint-Raphaël depuis septembre 2017, réélu à une grande majorité en 2020. Il est également Président d’Estérel Côte d’Azur Agglomération et co-préside la commission prévention de la délinquance et sécurité de l’Association des Maires de France. Les axes majeurs de sa mandature sont la sécurité et l’économie locale. Ils se traduisent par un soutien permanent au commerce et au tourisme. Dans ce domaine, son action vise à développer l’attractivité et l’accessibilité de la ville, tout en protégeant le patrimoine architectural et paysager essentiel au cadre de vie de ses habitants. La formation des jeunes et leur ouverture au monde constituent une priorité pour l’avenir du territoire : à titre d’exemple, un premier projet d’école hôtelière d’excellence réalisé en partenariat avec « l’Ecole Hôtelière de Lausanne » accueillera plus de 300 étudiants dès 2024.

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jeudi 10 mars 2022

Annonce de l'exposition de l'UMAM à St Raphaël cet été

 



Saint-Raphaël s’apprête à accueillir un événement culturel majeur. Du 1er juillet au 30 septembre, l'un des plus grands parcours d'art contemporain en Europe investira des lieux emblématiques de la Ville, autour du thème de l’exode sous toutes ses formes. « ExodeS » va réunir plus de 80 artistes du bassin méditerranéen et de la scène artistique internationale, émergents ou confirmés. Pour ce projet artistique d’envergure, la Ville s’est entourée de l’Union Méditerranéenne pour l'Art Moderne (l'UMAM) et de sa présidente, Simone Dibo-Cohen, pour le commissariat et la scénographie. Rencontre.

 

Simone Dibo-Cohen, parlez-nous de votre rôle et de celui de l’UMAM:
 

L'UMAM est une association culturelle créée en 1946, sous le parrainage d’Henri Matisse et de Pierre Bonnard, pour soutenir la jeune création méditerranéenne avec une formule que je continue de suivre : exposer des artistes émergents et de talent aux côtés de grands noms. L'UMAM a créé la galerie des Ponchettes à Nice qui est devenue musée, puis le Musée d’Art Moderne à Cagnes sur mer. Depuis 2007, date à laquelle j'ai été nommée présidente, l'UMAM y expose ses biennales. Auparavant, je dirigeais la galerie ART’7 sur la promenade des Anglais où j’exposais chaque mois une trentaine d’artistes. Cela m’a permis de concevoir de nombreuses expositions, en France, en Italie et jusqu’à Beyrouth.

 



Comment est né le projet d’une exposition de l’UMAM à Saint-Raphaël?
 

Le Maire de Saint-Raphaël m’a sollicitée au moment où je mûrissais un nouveau projet, après les deux dernières expositions « Liberté, liberté chérie » à l'espace culturel Lympia de Nice en 2019, et « Moi je », la biennale de l'UMAM au château-musée Grimaldi, en 2021. Il savait que ces expositions avaient rencontré un immense succès et lui-même voulait donner une impulsion culturelle plus importante à la Ville. Pour « Exodes » J’ai voulu créer quelque chose d’exceptionnel, dans des espaces qui ne sont pas forcément dédiés aux expositions. Ils seront au nombre de huit. Cette édition, influencée par les différentes crises qui rendent le monde contemporain vulnérable, est faite pour exalter les sensibilités du public, en particulier du jeune public. Notre volonté est de nous adresser à tous, néophytes ou amateurs d’art.

 

 

Pourquoi avoir axé cette exposition sur le thème de l’exode ?
 

L’exode, ou plutôt les exodes, sont un thème universel et plus que jamais d’actualité : un exode individuel pour un ailleurs souvent idéalisé, des exodes collectifs, en masse, par contrainte, pour échapper aux guerres, aux cataclysmes climatiques, pour espérer retrouver une liberté, une justice, un droit à la vie... J’avais en tête de donner une suite à « Liberté, liberté chérie » et cela me parais- sait cohérent de parler des exodes. De son côté, le Maire souhaitait proposer une ex- position sur ce même thème, quelque chose de très fort dans le cadre de la commémoration de l’indépendance de l’Algérie. Nous partagions une même ambition.

 Parlez-nous d’« ExodeS » et de son dispositif scénographique.

C’est une exposition très importante pour la Ville de Saint-Raphaël, mais aussi pour l’art de par la force du thème choisi. J’ai demandé à la plupart des artistes de créer pour le sujet et pour le lieu. "Exodes" n'est pas une expression purement esthétique, c’est aussi une parole libre par la création des artistes exposants qui ne pratiquent pas le consensus du politiquement correct, ni le dire sans aspérités. Le propos est à la fois pédagogique et esthétique pour surprendre sans heurter. Nous sommes sur un thème difficile, il faut que le visiteur arrive à com prendre ce qu’il regarde, les messages que les œuvres véhiculent, qu’il les apprécie et les aime. Nous avons souhaité que les huit lieux d’exposition soient ouverts tous les jours, avec une nocturne hebdomadaire, pour que l’on puisse en faire le tour, s’en imprégner, en une ou plusieurs fois. 

Qui sont ces artistes?


Plus de quatre-vingts plasticiens de la scène artistique internationale, émergents ou confirmés et qui font le sel de notre époque, participent à ce projet. Tous ensemble ils sont venus pour représenter le monde autour du thème universel de l’exode. Tous ont ce besoin de se raconter, de dialoguer avec nous, de nous interroger sur notre propre histoire. ExodeS représente une occasion exceptionnelle de découvrir et d'apprécier la diversité de la création plastique contemporaine : sculptures, peintures, photographies, installations, performances, projections... Chacun des artistes nous offre son vécu émouvant, son émotion, nous ramène à une réflexion sur notre propre histoire et sur celle de l’humanité. Au-delà du voyage artistique, c’est une marche philosophique, éclairante et inspirante. Avoir toutes ces œuvres à Saint-Raphaël est extraordinaire.



( MAGAZINE MUNICIPAL DE LA VILLE DE SAINT-RAPHAËL, MARS-AVRIL 2022 - N° 157 - PAGES 14/15 )