dimanche 12 mai 2013

Keith Haring, the political line.


Figure emblématique du pop art, artiste à la gloire fulgurante,  Keith Haring a les honneurs d’une impressionnante rétrospective qui se déploie entre le Musée d’Art moderne et le Cent Quatre.

Ses petits personnages synthétiques aux contours noirs faussement naïfs sont désormais des icônes de l’art moderne, au même titre que les portraits de Marilyn ou de Mao signés Warhol. Virtuose du dessin, génie de la ligne claire, l’artiste américain extraordinairement productif a laissé derrière lui une œuvre riche et protéiforme. Il a été fauché par le SIDA à seulement 31 ans, et son destin d’étoile filante l’a figé dans une sorte d’éternelle jeunesse trompeuse : on identifie souvent son œuvre à une certaine candeur, or  sa pratique artistique a toujours été empreinte d’une véritable conscience politique. C’est cet aspect de sa démarche que met en avant la vaste rétrospective que lui consacre le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris.

Très inspiré par les tenants de l’underground new-yorkais du début des années 1980, il avait investi de nouveaux territoires : la rue, les couloirs et les affiches du métro, les entrepôts. Parfois proche du graffiti, son art revendiquait un accès direct au public et trouvait asile sur tous les supports possible (papier, toile, toile cirée, sols, murs…).

Faire descendre l’art dans la rue, le rendre accessible à tous en commercialisant ses produits dérivés dans son pop shop dès 1986, à l’époque, ce fut des gestes politiques forts. Mais au-delà même de cette révolution pop, Keith Haring a toujours porté un message subversif de justice sociale et de liberté. Son parcours de militant et son parcours d’artiste se confondent autour de ses combats contre le racisme, le capitalisme, la destruction de l’environnement, l’homophobie et le SIDA.

Jusqu’au 18 août
Simone Dibo-Cohen

Etaient présents : Simone Dibo-Cohen, Célia Mores, Yves Hayat

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