dimanche 12 avril 2015

Carte blanche à Simone Dibo-Cohen à Marseille

La galerie Bartoli de Marseille a offert une carte blanche à Simone Dibo-Cohen, la présidente de l’Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne. L’UMAM fêtera les soixante-dix ans de sa fondation l’année prochaine par Matisse et Bonnard. Simone Dibo-Cohen a donc choisi des artistes contemporains et vivants pour les exposer à Marseille.

Stéfano Bombardieri : ce sculpteur jouit d’une solide réputation non seulement en Italie où il vit mais dans le monde entier. Il expose dans les grandes galeries d'art et a participé à plusieurs reprises à la Biennale de Venise. L’artiste utilise les grandes dimensions pour nous délivrer un message qui va au-delà des sujets représentés, et par le biais du paradoxe il nous parle d’un monde complexe et désordonné. Ses œuvres, qui oscillent entre hyperréalisme et surréalisme, invitent à une certaine réflexion philosophique. Les sujets qu'il aime sculpter viennent souvent du monde animal: baleines, rhinocéros, crocodiles ou éléphants, suspendus ou piégés, écrasés par des montagnes de bagages. L’œuvre de Bombardieri évoque le temps et sa perception, mais aussi la douleur et la mort.

Stéfano Bombardieri
Ivana Boris : L’essentiel de son travail photographique n'est pas réalisé en atelier mais à l'extérieur, dans des lieux qui la fascinent et qui l’interrogent. C’est un acte de poésie contre une approche rationnelle de la nature. Le site archéologique en Asie, les grands espaces, les volcans, les marches dans le désert, dans les Alpes et la chaine Himalayennes, le littoral, la mer, la traversée de l’océan,… C’est une implication physique d’Ivana dans la nature, son frottement direct avec le terrain est généreux et sans condition ; une relation énergétique s’engendre entre les éléments et elle-même. Un travail de concentration, un véritable corps à corps avec un espace défini qu’elle va devoir restituer à sa propre vision.
Une relation intime entre l’artiste et l’espace ; la photographie est ressentie intensément par le spectateur et donne envie de pénétrer au-delà de l’image pour tenter de la comprendre et de s’y fondre.
Ivana Boris
Matteo Carassale : C’est un photographe accompli qui collabore avec les plus importants magazines italiens et étrangers de voyage, cuisine, intérieurs et jardins. Doté d'une sensibilité particulière pour calibrer la lumière et l'ombre, il a la grande capacité de capter les instants, en transformant un simple événement en quelque chose d'absolument extraordinaire. L’artiste, qui possède un langage narratif très contemporain, sait aller au-delà de la réalité et toujours nous surprendre. Ses images savent nous transmettre le goût de la vie en passant par l’ironie, la tendresse ou encore la poésie ; elles sont toujours spontanées et invitent le spectateur à la rêverie et à la réflexion.

Matteo Carassale
Yves Hayat : « J’avoue m’intéresser à la manipulation du réel et à ses images imaginées. Mon travail aux confins de la photographie plasticienne, de l’installation et de la Figuration narrative propose des visions où la part de théâtralisation fait corps avec le projet. Véritable consommateur visuel, je photographie, télécharge, retouche, recadre… bref je mets en scène. » Yves Hayat expose quatre portraits de Simone Dibo-Cohen.

Miryan Klein : Des nuées de papillons qui s’ébattent sur la toile de tous petits tableaux juxtaposés les uns à côté des autres, certains animés grâce à des mini-écrans numériques, dans un magnifique effet de pyrotechnie picturale. « Ce sont mes humeurs de chaque jour, transposées là, comme un kaléidoscope intérieur… » Frank Davit

Miryan Klein
Martin Miguel : Une première caractéristique du travail de Miguel porte sur le système des oppositions plastiques qu’il met en œuvre : dur/souple, brut/travaillé, liquide/sec, formes contraintes/formes libres, maîtrisé/aléatoire, coloré/non coloré… Miguel questionne l’espace et les objets de l’espace: - espace plastique, dont il met en cause la construction traditionnelle (très peu de toiles tendues sur châssis dans son œuvre) - espace réel dont il se sert - espace naturel ou humain auquel il renvoie ou dont il intègre les objets - espace du regard, qui implique le spectateur.

Martin Miguel
Mirial : Anthony Mirial a l'art au bout du doigt, celui qui déclenche les visions oniriques de la peinture pixélisée à travers des œuvres troubles, ô combien émouvantes, dérangeantes pour certaines mais extraordinairement novatrices, dans des clairs obscurs à la manière d'un Georges de La Tour moderne. Il sublime nos négligences, nos déviances, ce qui dérange, et comme par magie relève tout à coup de la sainte apparition, insufflant quelques instants d'éternité. Anthony Mirial est à l'aube de sa vie d'artiste et fait pourtant preuve de grande fécondité et maturité artistique. L'originalité de son approche laisse présager une vraie trace sur le fil de l'histoire de la photographie au XXIe siècle.

Mirial
Adrien Porcu : …Une chrysalide anthropomorphique pendue à une branche d’arbre, évoquant paradoxalement la mort – le travail d’Adrien Porcu joue sur deux tableaux, de même que chaque être, y compris bien entendu l’artiste lui-même, se révèle être, corps et âme, le théâtre de conflits intérieurs. Humour, douceur ou poésie se voient contrebalancés par une connotation plus ou moins explicite de violence, symbolique voire physique. Car la pratique de l’artiste, du dessin à la sculpture, a progressivement intégré une dimension corporelle forte, jusqu’à basculer dans le genre de la performance, rendant manifeste une nécessité de mettre son propre corps en jeu, en scène, voire en péril. La façon dont Adrien Porcu «se fait violence» en s’incorporant à son œuvre participe d’une ferme volonté de s’y engager personnellement et de percuter le spectateur... Anne-Lou Vicente.



Adrien Porcu
Macsime Simon : « Macsime colle des bouts bout à bout, nous sommes des bouts remplis de bouts, sans fin... »
Macsime Simon
Nacer : Nacer produit des œuvres complexes exprimant un regard acéré sur la société. Son travail touche différentes techniques (peintures, sculptures, photographies, vidéos et installations).
L'emploi récurrent de deux couleurs principales, le noir et le blanc, renforce le contraste des espaces. Son écriture épineuse au couteau sur plexiglas donne parfois une violence sourde à ses réalisations. L'artiste s'autorise l'abstraction comme la figuration.
Sans doute, l'œuvre livre-t-elle dans sa force et ses émotions, son ambivalence personnelle où la révolte intérieure face à l'éthique bafouée laisse place à la compassion du citoyen pour son contemporain et à l'espoir que l'art ouvrira les chemins de la conscience.
Nacer

Galerie Bartoli – 81, rue Sainte 13007 Marseille

Vernissage mercredi 22 avril de 17 à 21 heures



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